Les archéologues de l'interdit 1. La Malédiction de Smenkharê

E n Syrie, un temple est dynamité. Sous les décombres apparaît l’entrée du tombeau de Smenkharê, un pharaon qui a succédé à Akhenaton et précédé Toutankhamon. Archéologues et pilleurs, vivement intéressés par la découverte, s’affrontent pour mettre la main sur les trésors.

Il y a du Tintin et du Indiana Jones dans le récit d’Anthony Auffrey. Tant dans les thèmes abordés que dans le rythme et ses improbables rebondissements. L’auteur remplit le cahier des charges : héros courageux bandits laids, méchants et armés jusqu’aux dents et même des serpents. L’histoire est par ailleurs ponctuée de touches d’humour bon enfant. Devant une maison détruite, la protagoniste, Alexandra, déclare : « L’Office du tourisme devra être créatif s’ils veulent que les étrangers se décident à revenir. » (Pourquoi « ils » au pluriel alors que le sujet est au singulier ?) De l’ensemble se dégage un parfum de nostalgie du neuvième Art des années 1950 ou 1960.

Les illustrations, de style caricatural, rappellent celles de Brüno ; très dynamiques, en dépit d’un sage découpage sur quatre bandes. Les visages ont tendance à être un brin sommaire, idem pour les décors. Les couleurs sont crues, souvent accentuées par des aplats noirs dont les effets sont habiles pour dessiner une tempête en mer ou un désert à la tombée du jour. Chaque planche est dominée par une teinte et le coup d’œil général est agréable.

Un album d’aventure qui pourrait plaire aux amateurs de Gil Jourdan, du petit reporter et d’autres classiques du genre.

Moyenne des chroniqueurs
5.0