Lady Mechanika 3. La Tablette des Destinées

N ul repos pour Lady Mechanika qui, après une partie de chasse helvétique, plonge au cœur de l’Afrique à la recherche d’un vieux savant en quête d’un mystérieux temple sumérien ! Mais le continent Noir est plein de surprises et de dangers même pour la représentante de Mechanika city.

Nouveau cycle complet pour ce troisième opus - compilations des six livrets parus en 2015 aux USA - des aventures de la fille spirituelle de Lara Croft et d’Edward Scissorhands. Mené tambour battant, le périple africain de l’égérie de Joe Benitez satisfera pleinement les fans quelques peu refroidis par les fantaisies éditoriales passées de Glénat comics. Si son créateur confie volontiers que son héroïne, née lors d’une convention à Atlanta, doit beaucoup à la plastique de Kate Beckinsale et au dress-code de Kato, il a su cependant lui créer sur-mesure un univers où foisonnent les détails et les fioritures graphiques propres au steampunk de la plus pure veine. Recyclant à l’envi les vieilles recettes chères aux super-héroïnes, cet album se distingue toutefois de la production ambiante par une scénographie visuellement détonante à l’architecture compliquée jusqu’à la saturation. Cependant, Joe Benitez et Martin Montiel savent également se ménager des planches à la structure plus classique qui permettent une pause salvatrice aux infinies combinaisons graphiques sorties de leur imagination puisque La tablette des destinées est dessiné à quatre mains.

Esthétiquement des plus attractives, Lady Mechanika s’impose comme la femme à la mode dans le petit monde des comics. Reste à lui conférer une véritable densité et à ne pas trop capitaliser sur les effets visuels que permet le décorum post-victorien. Réponse à venir avec les adaptations de The Lost Boys of West Abbey et La Dama de la Muerte déjà édités outre-Atlantique.

Moyenne des chroniqueurs
7.0