Crimes gourmands 1. Petits meurtres à l'étouffée

U n, deux puis trois propriétaires de bouchons réputés disparaissent selon un mode opératoire similaire. La police lyonnaise est sur les dents et Laure Grenadier, rédactrice en chef de « Plaisirs de table » décide de mettre les pieds dans le plat…

À moins d’être lyonnais ou de vouloir devenir incollable à propos de la gastronomie de l’ex capitale des Gaules, Petits meurtres à l’étouffée ne présente qu’un intérêt limité. Cédant, à l’instar de la télévision, aux joies du régionalisme, cette nouvelle parution Delcourt fait autant figure de dépliant promotionnel dédié à la cuisine de la métropole de Rhône-Alpes-Auvergne que d’album de bande dessinée.

Bien qu'inspiré d'une série policière mariant "gastronomie et suspense", ce premier opus de Crimes gourmands louvoie singulièrement entre l’index gastronomique (les plus hésitants apprendront qu’un Morey-Saint-Denis 2007 « Les Ruchots » accompagne superbement une poularde demi-deuil) et le guide touristique (les vues urbaines sont réussies et globalement Chetville fait le boulot sans faillir). Passé cela, le scénario apparaît dépourvu de véritables saveurs et mélange les ingrédients sans donner véritablement envie de passer à table.

Peut-être sorti un peu vite du four, le soufflé retombe rapidement et a finalement autant de saveur qu'un plat sans sel. Pas de macaron ni même de fourchette en perspective !

Moyenne des chroniqueurs
4.0