Le monde perdu (Faina/Salvatori/Bec) 3. Tome 3

L ord Roxton et Malone ont été capturés par des hommes-singes. Effarés, ils assistent à la mise à mort d’une indienne qui est ensuite dévorée par ses bourreaux. Ils sont de toute évidence les prochains sur la liste... Alertés par les membres de la tribu de la jeune femme, leurs compagnons organisent une expédition de sauvetage.

Troisième et dernier tome de cette adaptation du roman de Sir Arthur Conan Doyle par Christophe Bec et il faut avouer que le résultat est décevant. Le scénariste n’ayant jamais caché qu’il prendrait beaucoup de libertés avec l’œuvre originelle, il serait donc malvenu de lui reprocher les coupes effectuées. Non, ce qui pose problème, c’est que l’histoire ronronne. L'absence de souffle épique, certainement due à un relatif effacement de ce monde préhistorique - trop partiellement dévoilé - se fait sentir. Les péripéties très convenues – sur fond de conquistadors et de moine fou – vécues par les explorateurs et leurs états d’âmes ne passionnent guère. Il manque un brin de magie que la découverte de cette faune et de cette flore disparues était censée procurer.

Le dessin de Fabrizio Faina et Mauro Salvatori a également sa part de responsabilité dans ce désenchantement. Si le trait réaliste très classique est plutôt agréable, bien qu’un peu trop statique, l’absence d’audace et de prise de risques dans la mise en scène se fait durement ressentir.

Une conclusion en demi-teinte pour un récit qui n’aura jamais vraiment décollé.

Moyenne des chroniqueurs
5.0