Blood Red Lake Blood red lake

F in de l’année universitaire. C’est le moment de la super fête de où tous les excès sont permis : alcool, substances psychotropes et sexe sont au rendez-vous. Pour Danny et Nathan, tout s’annonce pour le mieux : ils doivent convoyer la plantureuse Jenny et Molly, la bombasse qui vient de rompre avec le capitaine de l’équipe de football. Le trajet se passe bien jusqu’à ce qu’ils s’aperçoivent qu’ils sont suivis par un type que Molly venait de rembarrer publiquement, pensant qu’il la matait dans les toilettes. Prêts à céder à la panique, ils ne s’arrêtent pas pour secourir un homme en panne sur le bord de la route ; leur pseudo poursuivant agit de même. Il est immédiatement poignardé et l’agresseur prend en chasse les étudiants. Le cauchemar commence…

Une couverture aguicheuse, un pitch simple mais promettant tout ce qu’il faut pour un petit trip régressif, afin de se rappeler ses jeunes années et ces films remplis d’acteurs et d’actrices jeunes et séduisants, de scènes émoustillantes et, bien sûr, d’une dose de fantastique et d’hémoglobine une avalanche de doses pour ce dernier point). Tous les ingrédients sont bien là mais, après le premier tiers du bouquin, le souffle retombe. Déjà, l’attitude des trois rescapés oubliant bien vite leur trauma et la perte d’un camarade pour profiter de la fiesta, sur un mode « merde, il faut bien vivre », laisse quelque peu pantois. Mais bon, ce n’est pas pour sa profondeur psychologique que ce genre de récit est lu, donc passons, en espérant que la suite rattrapera cette faute de goût.

L’ennui - c’est le cas de le dire - , c’est qu’il ne se passe plus rien à partir de l’arrivée sur le lieu de la méga-fête ; enfin plus rien qui surprenne un tant soit peu. Parce que question exposition de formes féminines avenantes et violence, là rien à redire : la coupe est pleine. Par contre, cet enchaînement d’érotisme basique et de morbidité ne s’accompagne pas de suspense, ni de montée progressive de tension entrecoupée de saillies propre à faire monter l'adrénaline. Finalement, le soupçon d’histoire a succombé bien avant. Dès lors, le dessin efficace du brésilien Renato Arlem ne peut rien pour combler ce grand vide.

La déception est réelle, alors que Christophe Bec a régulièrement prouvé sa capacité à bien maîtriser l’effrayant et livrer des séries B divertissantes.

Moyenne des chroniqueurs
4.0