Robbie Burns Witch Hunter

F ermier de son état, Robert Burns a reçu une solide éducation. Amateur de bonne chair, de boissons et de femmes, ce bon vivant rêve de devenir un illustre poète. Un soir, de retour d’une fatigante soirée de débauche, le jeune homme fait une rencontre qui va changer sa vie. Témoin d’un sabbat, il est sauvé des monstres de l’Enfer grâce à l’intervention de deux chasseurs de sorcières. Ces derniers vont devoir l’initier à leur art car le jeune homme a été marqué par l’une des créatures de Satan et sa vie ne tient qu’à un fil.

Gordon Rennie et Emma Beeby s’intéressent à l’un des hommes les plus connus d’Écosse – sa naissance, le vingt-cinq janvier, est toujours commémorée –, le poète Robert Burns, mort en 1796, à l’âge de trente-sept ans. S’il a écrit avec succès et talent sur l’amour et la romance, la politique et la religion, la nature et le patriotisme, il excellait également dans le registre du surnaturel. Les deux scénaristes imaginent l’origine de cet amour pour le fantastique en l’introduisant dans la vie de l’artiste en devenir.

Bien qu’un peu vite expédiée, l’histoire est relativement intense et bénéficie de dialogues soignés et de l’excellent travaille graphique de Tiernen Trevallion dans un style marqué par l’influence de Mike Mignola. Même si les visages et les expressions sont parfois un brin approximatifs, le rendu d’ensemble est plutôt efficace, en particulier pour l’aspect glauque et sinistre de l’atmosphère.

À défaut d’être véritablement marquant et séduisant, ce récit constitue un bon divertissement. Cerise sur le gâteau, il se voit incrémenté d'une annexe revenant sur la vie de l’artiste, et proposant même quelques poèmes et autres croquis de qualité.

Moyenne des chroniqueurs
6.0